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Je ne parle jamais à autrui

Je ne parle jamais à autrui

Je m’ennuie

Et celui

Qui me déridera

N’est pas un apprenti

Epargnez-moi tous vos ennuis

Je ne m’en soucie pas

Dans mon coin je croupis

Avec monotonie

REF : Il n’est pas né de la dernière pluie

Celui à qui je dirai oui

Ce n’est pas un mal bâti

Celui qui sera mon chéri

Oh oui

REF : Déjà mon cerveau engourdi

Se complaît dans son agonie

Sur mon matelas défraîchi

Je prends des poses alanguies

Pour lui

Je ne parle jamais à autrui

Je m’ennuie

Et celui

Qui me réveillera

N’est pas un ahuri

Ce que l’on dit de ma lubie

Je ne m’en soucie pas

Et ma mélancolie

Ne date pas d’aujourd’hui

F#m B D A

Bm C6 Bm A6

Je me réveille en transes

Je me réveille en transes

En transpirant

Je me réveille la nuit

Je me réveille

Le sommeil ne vient plus

Depuis longtemps

Je me réveille

Sans avoir dormi

Je me rendors

Mais je veille encore

Je me réveille à toute heure

A tout moment

Encore moins reposé

Qu’auparavant

Mes sommes me diminuent

Minutieusement

Je me réveille

Sans avoir dormi

Et la fatigue

Se réveille aussi

Les amants

Immobiles

L’un contre l’autre

Momifiés

Comme vitrifiés

Les amants s’aiment

C’est un fil

Trop peu connu

Mystérieux

Qui les unit

Les amants s’aiment

Réunis

A tout jamais

Immobiles

Comme pétrifiés

Les amants peinent

Et les larmes

De leurs corps

S’évaporent

Tout autour

Dans l’atmosphère

Et la sueur

Qui est la leur

Incertaine

Dans la lueur

Les enchaîne

Pour toujours

Dès demain

L’avenir

Les attend

Les amants traînent

Les amants

Trainent au lit

Les matins

De l’année

Les amants

S’aiment

Le roman

A l’état brut

Sur les rouleaux sauvages

A l’étage

Supérieur

De ma vie

La machine à écrire

Délire

A l’état brut

Sur le chariot, voyage

Les jambages

Le lettrage

Le papier

La machine à écrire

Dérive

A l’état brut

Sous mes yeux impassibles

Le Roman

De la vie

Le roman

La machine à écrire

Soupire

A l’état de rut

Le ruban amovible

La machine

A écrire

Le roman

Le roman, lui, s’en va

Comme ça.

A l’état brut

Le roman se déploie

La machine

A écrit

Le roman

Dès demain secrétaire revient.

Je me suis administré un calmant

Je me suis administré un calmant

et j’ai fait semblant de lire le journal

J ‘ai fait semblant de ne pas voir l’enveloppe

posée sur la table

puis je me suis administré un calmant

Je me suis administré un calmant

Et j’ai attendu car tu es en retard

J’ai fait semblant de ne pas voir l’heure tardive

Et je me suis couché

Après m’être administré un calmant

Tout est si calme ce soir

Tout est si calme et tout m’énerve.

Je me suis administré un calmant

Et j’ai fait semblant de garder mon calme

J’ai fait semblant de ne pas me réveiller

Quand tu es rentrée

Puis je me suis administré un calmant.

J’attends

J’attends

Comme un con dans mon coin

Que tombe la pluie enfin

Qui me rafraîchira

J’attends

Aujourd’hui ou demain

Qu’éclate l’orage enfin

Qui me délivrera

Je mourrai sous les éclairs ou bien

Je mourrai sous le tonnerre, qu’importe

Je verrai toute la colère

Je vis

Comme un con dans mon coin

Et demain un déluge

M’emportera au loin

Contagions

Contagions à la carte

Régions concrètes dont je m’écarte

Les jambes lourdes mais le poil brillant

Car c’est un aventurier

Surexposition immédiate

Interactivités, tu n’écartes

Aucune hypothèse dans ses bras puissants

Car c’est un aventurier

C’est ton coeur le bourreau

Et c’était celui qu’il faut

Pour le châtiment nouveau

Qu’il t’inflige sans repos

Sensations de primate

Conversation analphabète

Les jambes lourdes mais le poil brillant

Car c’est un aventurier

Surexcitation immédiate

Contexte propice, phrase délicate

Aucune idée dans son cerveau puissant

Car c’est un aventurier

 

 

Des drames se jouent

Des drames

Se jouent

Sans qu’âme

Qui vive

N’y puisse

guère

Des guerres

Se nouent

Sans paix

Aucune

Qu’on puisse

Faire

Des fers

Se fement

Autour

De nous

Comme des

Dents

Des dents

Se ferment

Sur nous

Si grand

Qu’on puisse

Etre

Des êtres

S’agitent

Sans cesse

Sans but

Puis ils

Meurent

Des moeurs

Barbares

S’installent

Les gens

N’y pensent

Pas

Des pas

Dehors

Des fois

Ma joie

Quand c’est

Toi

Des toits

Partout

Des villes

Des gens

Des hommes

Vivent

J’entretiens pour la forme

J’entretiens pour la forme

Des rapports

Un climat délétère

S’installe

J’interviens pour la forme

Elle s’en fout

Tous les soirs j’ai ses nerfs

Qui lâchent

Alors quand on me parle d’amour, je rigole

Je voulais du bonheur

A l’époque

Le pire c’est qu’elle aussi

Je suppose

Je croyais qu’elle m’aimait

Au début

Et je pense qu’elle aussi

Y croyait

Alors quand on me parle d’amour, je rigole

Sûr de quoi ?

Sûr de quoi ?

Sûr de soi

Sur deux jambes

Qu’on m’a données

Sûr de qui ?

Rien n’est certain

Sûr de rien

Sans opinion

Sur le sable

Sur le roc

Sûr de toi ?

Surtout pas

Sûr de quoi ?

Rien ne m’étonne

Surtout pas

Ca

Sous la roche

Une anguille

Attendait

Qu’on la voie

Surmené

Surgelé

Survolté

Enterré

Je me sens

Etranger

A tous ces

Sentiments

Sur deux pieds

Qu’on m’a donnés

Je ‘en vais

Par les routes

Tour de Londres

Tout autour de la tour, les gazons verdoyaient

Sur son pourtour et alentour, les canons attendaient

Et les touristes qui visitaient la Tour de Londres se promenaient

Dans les jardins il faisait beau les étrangers prenaient des photos

Je n’aurais pas besoin de toi si tous les jours étaient légers

Comme celui-ci où je flânais sur la Tamise d’un pas léger

On ne dit pas grand chose

On ne dit pas grand-chose

Toi et moi

On peut passer des heures

Sans un mot

On ne fait pas grand-chose

Toi et moi

Une vie ordinaire

Sans surprises

On se lève la matin

On s’en va

Le soir on se retrouve

Et voilà

Et une fois rentrés

On ne dit rien

Chacun de son côté

On attend

Puis on met la télé

A vingt heures

Et on suit les programes

Pas trop tard

Je me lave les dents

En premier

Puis je mets le réveil

Pour six heures

Et on se couche enfin

Fatigués

En attendant le jour

Suivant

 

Regard du Nord

Je lis dans ses yeux

Un regard du Nord

Un départ certain

Un malheur prochain

Je vois dans ses yeux

Un regard lointain

Un regret peut-être

Pas d’indécision

Je vois sur son lit

Une valise ouverte

Un malheur certain

Un départ prochain

Je vois dans sa tête

Un ciel étranger

Un pays lointain

Un départ prochain

Jeu

Tu as des règles du jeu

Qui changent tous les mois

Tu as des coups de dés

Qui me laissent sans voix

Tu as des pions à toi

Jusque derrière mon dos

Tu fais cavalier seul

Avec tes partenaires

Tu as des stratégies

Pour me damer le pion

Je me sens à l’étroit

Dans tes combinaisons